Au moyen-âge, c’est avant tout des terres agricoles qui couvrent le futur arrondissement. Cette zone intègre 3 villages : la plus peuplé Charonne, Belleville et Ménilmontant. Le château de Ménilmontant (dit aussi de Saint-Fargeau) occupait pratiquement le quart de l’arrondissement actuel. Le cimetière de Belleville est créé en 1808 dans l’ancien parc du château. Au 18ème siècle, la découverte d’une couche gypseuse entraîne l’ouverture de nombreuses carrières. La mise en place du mur des Fermiers Généraux en 1785 place l’actuel 20ème arrondissement aux portes de Paris ce qui va permettre à ces villages et faubourgs de croître fortement dans une zone libre de taxes. Les guinguettes ouvrent en masse, les artisans et ouvriers qui quittent Paris pour des raisons économiques y trouvent un point de chute adéquat.
Suite à la fermeture du dernier cimetière à Paris intra-muros en 1780 (interdiction de cimetière en ville), Napoléon Bonaparte décréta en 1804 la construction de nombreux cimetières aux portes de Paris. Après de réguliers agrandissements, le Père-Lachaise s’étendait en 1850 sur 44 hectares et contenait 70 000 tombes. Pendant ce temps, le village de Charonne voit sa population exploser de 800 en 1822 à 17 000 avant son intégration à Paris en même temps que l’ensemble de l’arrondissement (enceinte de Thiers). Les industries se développent entre 1890 et 1960 : meubles/ébénistes, scieries/entrepôts de bois, alimentaires… La transformation vers des activités de service (dans le bâtiment en particulier) s’opère à partir de 1950.