Le nom de Puteaux proviendrait de deux origines possibles. En vieux français, un marécage se disait « putiaux ». Cela pourrait aussi provenir des ses nombreux puits, en latin « petits puits » se dit « puteoli ». La première origine semble la plus probable puisque le premier nom du village qui remonte au 12ème siècle est « Putiauz ». C’est à cette époque qu’un domaine agricole fut créé par l’abbé Suger, régent du roi Louis VII. Au 17ème siècle, de nombreuses fêtes sont organisées par la noblesse parisienne. A la fin du 17ème siècle, le duc de Gramont (maréchal de France) fait construire un magnifique château, à la limite de Suresnes. Il sera malheureusement détruit à la fin du 19ème siècle suite à un important incendie.
Au 18ème siècle, le bourg ne compte pas plus de 1000 habitants. La majorité des coteaux est occupée par de la vigne cultivée par de petits vignerons indépendants. Comme d’autres communes avoisinantes, les blanchisseries sont également nombreuses. En 1790, Guillaume Nezot est élu premier maire de la commune de Puteaux. Le 19ème siècle correspond à l’essor de l’industrie dans cette ville dont le port est un attrait à ce titre. D’abord grâce aux cultures de roses puis avec l’arrivée de manufactures liées au textile. La société Lorilleux s’implante sur la colline en 1824, fabricante d’encre d’imprimerie renommée internationalement.
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La population de Puteaux passe de 1000 à plus de 20000 habitants en un siècle. Le chemin de fer arrive en 1839 avec la ligne Paris-Versailles. A la fin du 19ème siècle, l’industrie automobile vient ajouter de nombreuses sociétés de constructions. La crue de 1910 inonde la partie basse de la ville comme la plupart des villes proches de la Seine. Les bombardements alliés durant la seconde guerre mondiale visent les usines d’armements fournissant les armées de l’occupant allemand. A partir du début du 20ème siècle, l’industrie cède peu à peu la place au secteur tertiaire.
Symbole de cette mutation, le lancement en 1958 du chantier de la Défense. Le Centre des Nouvelles Industries et Technologies (CNIT) est achevé cette année avec l’idée d’en faire un palais des expositions. Entre 1965 et 1969, les grandes lignes de ce quartier futuriste se dessinent, des gratte-ciel abritant les sièges sociaux de sociétés internationales. Dans le même temps commencent les travaux du RER A pour une ouverture au public en 1970. La Grande Arche, dans la continuité de l’Arc de triomphe, est inaugurée en 1989 pour le bicentenaire de la révolution française. La ville se modernise passant d’un habitat ouvrier à une banlieue aisée et moderne grâce aux revenus tirés des taxes du quartier d’affaire de la Défense.