Le territoire de La Garenne-Colombes est un lieu de chasse boisé rattaché à l’abbaye de Saint-Denis jusqu’au milieu du deuxième millénaire. On parle d’une « Garenne » sans aucune habitation dépendant du village de Colombes. La première habitation, « la Tournelle », est construite sur l’actuelle place de Belgique : c’est la maison du fermier qui se charge de récolter une redevance pour le gibier. En 1684, La Garenne devient propriété des « dames de Saint-Cyr » créée par Madame de Maintenon. S’ensuit une succession de propriétaires au cours du 18ème siècle.
Le 04 août 1789, privée de droits féodaux, La Garenne bascule dans les biens nationaux. En 1791, Le marquis de Tanlay emporte la mise en vente aux enchères avant d’être emprisonné quelques années plus tard avec sa femme durant la Terreur. Jean-Nicolas Corvisart, premier médecin de Napoléon 1er, hérite de ces terres en 1812. C’est à partir de 1832 que naît l’idée d’un projet de village, le « nouveau village de La Garenne » à l’initiative des héritiers du nouveau propriétaire Pierre-Urbain Sartoris. L’administration dépend de Colombes. La gare est inaugurée en 1837 sur la ligne Paris – Saint Germain. Elle est d’abord nommée Colombes avant de prendre le nom de La Garenne-Bezons.
Durant la restauration, les terres boisées s’urbanisent avec le tracé de voies et de places. A noter que le « boulevard de la République » se nomme « boulevard Bineau » formant une continuité par l’axe éponyme de Neuilly-sur-Seine. Le 31 décembre 1886, les architectes Jean-Baptiste Lafolie et Guerton remettent les plans de cette nouvelle propriété communale au maire de Colombes. C’est le début des revendications séparatistes que va combattre farouchement Colombes. Le 2 mai 1910, l’indépendance de la commune est obtenue avec la création de La Garenne-Colombes. Jean Bonal est élu premier maire de la ville. A cette époque, les voies des lignes SNCF forment une barrière physique entre les deux communes avec un fossé de plusieurs mètres de profondeur et de longueur.
Lors de la première guerre mondiale, plusieurs bombes sont larguées d’un ballon Zeppelin au niveau de la rue Auguste-Buisson. Durant l’entre deux guerres, la population de la commune passe de 15 000 à 25 000 habitants. La commune subit quatre bombardements durant la seconde guerre mondiale, détruisant des immeubles entiers et faisant 150 morts et près de 500 blessés. La Garenne-Colombes comptait de multiples ateliers, suivant la tradition industrielle du département. A ce jour, elle a perdu tout caractère industriel et s’est tournée vers le secteur tertiaire. La ville compte près de 1 200 entreprises et commerces disséminés dans toute la ville.