Avant l’arrivée des templiers, le 3ème arrondissement était une zone marécageuse inhabitable où seule une abbaye (St-Martin des Champs) avait osé s’y installer. Grâce aux richesses tirées des croisades, les templiers construisent une « petite ville » fortifiée en achetant de nombreux terrains qu’ils mettent en culture avant de clore l’ensemble : c’est l’enclos du temple.
Il faut attendre Charles V (XIVe siècle) pour que le 3ème arrondissement soit rattaché à Paris et démarrent son développement. Charles V souhaite s’installer à l’Hôtel Saint-Paul ce qui l’oblige a élargir vers l’est les fortifications de Paris en incluant les marais alentours. C’est alors que une période d’urbanisation importante qui voit la construction de l’Hôpital des Enfants Rouges, fondé en 1534 (devenu « marché des Enfants Rouges). Les projets s’enchainent, après la place royale (actuelle place des Vosges), Henri IV souhaite créer la place de France (angle actuel de la rue de Bretagne et de la rue de Turenne) sorte d’hémicycle rayonnant dans le quartier. Son projet ne voit pas le jour suite à son assassinat.
Suite au départ de la cour à Versailles, la grande bourgeoisie s’exile vers l’ouest (Paris 1) ce qui permet à l’activité artisanale et commerciale de renaitre. Reconnus au XIXe et XXe siècles pour son industrie de vêtements et cuirs, cette période voit la création du Carreau de Temple (1863), lieu de transactions entre les marchands du Temple et les fripiers des rues.
Très peu touchés par les bouleversements de l’urbanisme d’Haussmann, le 3e arrondissement a conservé son aspect et sa densité de vieux quartier de Paris.