Vanves a vu le jour dans une vallée traversée par un ruisseau provenant des bois de Clamart, qui se déversait dans la Seine. Durant le Moyen Âge, une considérable partie de la paroisse de Vanves était intégrée au domaine seigneurial de l’influente abbaye de Sainte-Geneviève, située à Paris. Du XVIe au XVIIe siècle, Vanves était un village tranquille dont l’économie était principalement basée sur l’agriculture. Les principales activités agricoles comprenaient la culture de la vigne, du blé et des produits maraîchers, ainsi que l’élevage laitier. Le beurre de Vanves jouissait d’une réputation enviable dans la capitale.
Grâce à ses vastes prairies verdoyantes et à ses sources abondantes, le village est devenu rapidement un lieu prisé pour les séjours en villégiature. Au XVIIIe siècle, l’activité florissante de la blanchisserie à Vanves bénéficiait de l’abondance et de la pureté des sources locales. À cette époque, Vanves s’étendait bien au-delà de ses limites actuelles. La paroisse englobait une partie des 14e et 15e arrondissements de Paris, ainsi que la ville de Malakoff, et s’étendait jusqu’au hameau de Montrouge. En 1799, la fusion du Petit-Vanves avec Montrouge marque le début d’une série de réductions territoriales de la commune de Vanves.
Sous le Second Empire, les transformations de Vanves se sont intensifiées, faisant évoluer progressivement le village rural vers une petite ville de banlieue. Durant la IIIème République, l’évolution de la ville de Vanves s’est poursuivie. En 1883, l’inauguration de la gare marque un jalon important. Cependant, cette même année, Malakoff devient une commune distincte, réduisant ainsi de moitié la superficie de Vanves. En 1893, Vanves devient chef-lieu de canton, et en 1898, la ville se dote d’une nouvelle mairie. Au début du XXe siècle, Vanves a connu des changements significatifs dans son paysage urbain. Bien que la blanchisserie demeure une activité importante, la culture de la vigne a disparu et le Plateau, autrefois rural, a commencé à se développer avec l’urbanisation progressive de la région.
Après la fin de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle plus de 700 résidents de Vanves ont perdu la vie, la mise en œuvre du « plan d’aménagement, d’embellissement et d’extension » en 1932 a joué un rôle essentiel dans la transformation de la ville. De plus, la création du parc municipal, inauguré par Frédéric Pic en 1939, a apporté une contribution significative à cette évolution de Vanves. Malgré l’annexion par Paris de la zone de servitude militaire sur son territoire en 1925, la population de Vanves continuait d’augmenter et atteignait 20 000 habitants juste avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.